L'éleveur de Koi, Dainichi
Nous commençons à digérer le décalage horaire : les nuits sont plus calmes et au matin tout le monde paraît moins fatigué.
Les discussions vont bon train pendant le petit déjeuner surtout qu'aujourd'hui, nous nous rendons chez l'un des éleveurs phares dans le monde du koi : Dainichi.
Le soleil présent ce matin ce fait rapidement couvrir par de gros nuages et le temps d'arrivée aus serres de Dainichi nous tombons sur un gros orage avec des trombes d'eau
Dainichi
Dainichi a fait construire une toute nouvelle serre avec des bacs en béton recouvert d'une imperméabilisation noire. Dans chaque bac figure une échelle renvoyant à des volumes d'eau en fonction de trois profondeurs d'eau. Cette indication permet des traitements précis quant au dosage, dès lors qu'il faut traiter un bac.
Chaque bac présente, sur l'un de ses côtés, une ligne d'aération qui permet, malgré les bulles, de bien voir les Kois et quels Kois ! Des beautés, des Nissais en Kohaku, Sanke, Showa incroyables !
Hélas, il y a beaucoup de monde et malgré la taille de la serre, Michel Cappot préfère repartir chez Marudo (à 500m) en attendant. Ce n'est que partie remise, nous reviendrons !
Les serres de Marudo
Chez Marudo, les serres sont propres et les Kois de qualité. Nous sélections quelques Nissais Kohaku et Showa, mesurant aux alentours de 50-55 cm chacun.
Le tarif des mâles est nettement moins élevé que celui des femelles. Notre choix se porte, presque naturellement, sur un mâle Kohaku et deux femelles Kohaku et Showa.
Marudo nous présente aussi des Benigoi de plus de 65 cm : Il n'y a pas à dire, voir un très gros "poisson rouge" reste impressionnant !
Il nous emmène dans une autre serre avec un bac rempli de Gin Matsuba de toute beauté. S'en suit une séance de pêche pour sélectionner quelques femelles : leur fukurin est vraiment sympa et comme avec notre formation est permanente depuis le début du séjour, nous commençons à voir les défauts ou avantages des poissons, ce qui nous permet de faire rapidement notre choix.
Comme Tony est à la recherche d'un grand Chagoi, Marudo nous conduit dans une troisième serre dont les bacs sont remplis de Tosais et… de monstres ! Des Chagoi, Karashi immenses, un Chagoi de plus de 85 cm nous est présenté. Après discussion du prix et de la qualité, Tony le prend mais le laisse une année de plus en Azukari. Je me demande quelle sera sa taille l'année prochaine ?
Déja midi ! Marudo nous invite dans un petit resto pas loin de chez lui. L'un de ces petits restaurants de campagne qui ne compte que 3 tables, mais où le repas vous laisse un souvenir impérissable : des Sushis comme je n'en avais jamais mangé ! Ils étaient si délicieux que j'ai pris le temps de savourer chaque bouchée. Au point d'avoir mis deux fois plus de temps que d'habitude pour finir mon assiette plateau.
Après cette pause culinaire, Marudo nous réserve un privilège rare. Il nous conduit dans la serre qu'il réserve à ses champions. Elle est construite de façon traditionnelle, avec les montants et renforts en bois, recouvert de 2 couches d'isolation. Là, devant l'entrée, surprise : un distributeur de nourriture de taille jumbo y est entreposé. Il est utilisé en été au bord des étangs.
La qualité Dainichi
Retour chez Dainichi où nous sommes seuls, ce qui nous permet de profiter de toutes les attentions de l'équipe.
Michel Cappot pêche quelques Kois et nous refait un cour sur la qualité : des Nissais de plus de 55 cm qui, à 4 ans, dépasseront les 80 cm ! Si les yeux sont éblouis, c'est autant par la beauté des Kois que par les prix affichés : Les Nissais de cette serre coûtent au minimum 5'000 €. Nous trouvons ces prix un peu excessifs et nous nous rabattons sur l'ancienne serre principale qui contient des Kois de 2 et 3 ans.
Je me fais présenter une femelle Showa de 2 ans. Elle est magnifique, mais son prix reste vraiment au-dessus de ma limite psychologique…
Nous passons aussi dans une petite serre dans laquelle s'ébattent des Kois appartenant à des particuliers et qui sont en Azukari. Michel sort un Kohaku et un Showa de plus de 80 cm. Ils appartiennent à l'un des mes clients chez qui j'ai installé la filtration. Et quand je vois la qualité de ces Kois, je suis bien content d'avoir installé une filtration digne de ces poissons (j'ai appris, par la suite, que ce client va présenter un Tancho au Koishow du mois de Février au Japon).
Les éleveurs japonais utilisent aussi les concentrateurs d'oxygène et les filtres à beads.
Nous retournons dans la première serre et montons sur un podium situé au niveau d'un bassin de 80 m3 et qui occupe toute la largeur de la serre. Ce sera pour moi l'un des moments forts de notre séjour : un bac rempli de champions de plus de 80 cm ! Le spectacle était si magnifique que nous sommes restés plus de 3/4 heures à contempler les Kois. Nous serions restés là encore des heures, mais la nuit tombante estompait progressivement le spectacle, comme un rideau tombe sur la scène.
Notre visite s'achève après une longue discussion sur la journée qui nous emmènera à l'heure du dîner.
Comme le samedi soir est consacré à la famille au Japon, les restaurants sont bondés et nous sommes bien content de trouver une table libre dans notre restaurant devenu habituel. Mais ce soir-là, nous serons l'attraction au milieu de tous ces japonais, peu habitués à voir des Européens.
Cela n'empèchera pas la fondue japonaise à base de poisson, toffou, légumes et viande de poulet d'être délicieuse et même si le restaurant est bondé, les japonais sont gentils et les filles jolies !
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