Lundi 23 Novembre
Cette journée va prendre une connotation plus touristique avec la visite du musée du Koi d'Ojia. Une journée qui va faire chauffer les cartes mémoires des appareils photos. Nous partons tout de suite après le petit-déjeuner.
Le temple d'Ojia
Nous partons à pieds et passons d'abord devant un temple situé juste à coté d'un cimetière. En hiver, le temple est fermé et protégé des détériorations de la neige par des planches. C'est qu'il peut tomber des mètres de neige en une nuit dans cette région !
Poursuivant notre périple, nous abordons le musée du Koi par sa boutique de souvenir.
On y trouve une multitude d'objets, tous consacrés au Koi. Du petit bibelot au Tshirt, en passant par la carte téléphonique ou divers objets en bois ou en porcelaine. De plus, comme la région d'Ojia est aussi connu pour ses ateliers de tissage, une boutique expose des vêtements actuels et du passé. On peut ainsi admirer de magnifique Kimonos.
Le musée du Koi d'Ojia
Nous traversons le parking et devant nous se dressent les murs extérieurs du musée.
La première salle est consacrée à l'histoire du koi et retrace les différentes lignées avec moultes explications sur le début et l'évolution de l'élevage des Kois.
La visite se poursuit dans une salle octogonale dans laquelle un immense bassin occupe le centre de la pièce. Celui-ci est rempli de Kois assez gros. Ce ne sont pas des champions, mais la qualité est tout de même supérieure à tout ce que l'on voit dans nos bassins en Europe.
De la nourriture est donnée à l'entrée du musée sous forme de cornet et les Kois le savent
Le passage par le parc du musée est ébouriffant. Une véritable carte postale d'un jardin zen dans lequel rien ne manque. Des espaces végétaux aux couleurs de l'automne, des cascades, des ruisseaux, des bassins et des cheminements paisibles. Une photo valant mille mots, je vous laisse à cette description de 24'000 mots, et tant pis si le webmaster râle un peu à cause du poids de la page.
Après ce moment de rêve, c'est l'épouse de Michel Cappot qui nous attend pour faire le guide aujourd'hui. Originaire des Philipines, elle parle très bien le japonais et s'avère être une redoutable négociatrice quand il va s'agir de discuter des prix avec les éleveurs.
La serre d'Hirasawa
Elle nous emmène dans la région du Kawagoshi, chez l'éleveur Hirasawa de la Marusei Koi Farm. La serre est immense et contient un très grand nombre de bacs, mais n'offre, pour se déplacer, que des petites planches sur lesquelles nous devons faire les équilibristes. Il va surtout falloir rester très attentif pour ne pas plonger dans l'eau…
Des légumes d'hiver sont stockés entre 2 lignes de bassins.
Certains bacs sont remplis de filets qui contiennent les Kois prêt à être expédiés.
Nous recherchons de grand Hi Utsuri et le choix est là. Malgré un prix assez élevé à notre goût, nous réservons sur une belle femelle de 3 ans.
Les courses au supermarché
Sur le coup de midi, nous nous rendons dans une grande surface de Ojia. Après un repas style Mac Donald à la japonaise (un repas assez bon dois-je dire), nous faisons quelques courses dans le magasin. Chacun part dans le rayon qui l'intéresse, couteaux japonais, porcelaine, jouets, CD, chacun de nous trouve son bonheur. Nous nous retrouvons vers 14h pour partir chez un petit éleveur amateur implanté dans la ville même : Hagesawa
Hasegawa : un "amateur" dans l'élevage
Pendant la saison chaude, les Kois sont tous dans son bassin extérieur pour la vente. Quand l'hiver approche, il les rentre dans la serre. Il vide alors le bassin extérieur et protège ses plantes avec des planches. Cette façon de faire est très courante au Japon et permet de préserver les plantes du poids et du froid de la neige, très abondante dans cette région en hiver, rappelons-le.
Cela me permet de bien voir comment ils font leurs bassins, les roches sont prises dans du béton qui recouvre tout le fond du bassin. Il n'y a pas d'imperméabilisation du bassin (pourquoi d'ailleur l'eau coule de partout)
Hagesawa est spécialisé dans les Kohaku et, effectivement, on découvre de supers sujets qui nagent dans sa serre. Nous en sortons quelques-uns, mais leur prix est trop élevé et Hagesawa intransigeant. Peut-être était-il dans un mauvais jours ou ne souhaitait-il pas vendre ses poissons. On ne le saura jamais et les kois que nous avons ne viendrons pas dans nos bassins.
Nous repartons donc sans koi, mais non sans faire quelques photos du quartier où il habite. Ce que vous voyez ci-dessous, n'est pas une exception. Toutes les maisons de la région ont un morceau de jardin aménagé ainsi. Ça doit être un vrai plaisir d'être paysagiste ici !
Retour chez Kataoka
Nous voulions passer chez Torazo, mais les voyageurs japonais d'un bus (eh oui, il en existe même là-bas !) rentrent justement dans la serre au moment où nous arrivons, ce qui nous motive à repousser notre visite au lendemain. Nous décidons alors de retournez chez Taro Kataoka qui n'est pas loin. Nous y avions repéré des Kohaku sympas et effectivement, une fois dans le bol, ils s'avèrent être supers. Il s'agit de 2 Nissai mâles.
Je vois encore un autre Koi que je prends pour un Kohaku, une femelle, mais l'éleveur m'indique qu'il s'agit d'un Ai Goromo. A ce stade du développement de ce Koi, il faudrait connaître ses parents pour être certain de son potentiel, car il est difficile de se faire une idée en le voyant (c'est le Koi du milieu). Quelque chose en lui me plaît et je le prends. Je verrais bien son évolution dans mon bassin.
Le Sushis bar
Ce soir nous allons manger dans un vrai bar à Sushis. Comme toujours c'est complet et il faut attendre.
Pendant que certain s'instruise avant le repas, d'autres boivent
Les cuisiniers officient sur un îlot central autour duquel tourne un tapis roulant sur lequel ils déposent les assiettes qu'ils ont préparées.
Les clients sont assis autour de ce tapis et se servent. Chaque assiette contient 2 Sushis et sa couleur varie en fonction du prix, qui dépend du type de sushi (à moins que ce ne soit l'inverse). Quand on a assez mangé, une serveuse compte vos assiettes et vous présente l'addition.
Au final, nous avons mangé comme des ogres (c'était excellent, merci) et chacun a payé 1800 yens (100 yens = 0.75 cents soit environ 13,50 € pour le repas complet)
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