Voilà, le grand jour est arrivé : je pars pour la première fois au Japon, la patrie des Nishikigoi.
Pour ce voyage, j'espère voir et apprendre sur le monde du Koi, mais pas seulement : je veux aussi m'imprégner de la vie, des coutumes et de l'art des jardins des Japonais. Je ne sais pas encore que je ne vais pas être déçu de mon séjour, bien au contraire !
Le départ
Les bagages sont faits, direction l'aéroport pour le premier vol qui va m'amener de Bâle/Mulhouse à Roissy-Charle-de-Gaulle.
L'aéroport
Premier contrôle des bagages : tout va bien, rien d'interdit dans mon bardage. Après un court trajet (45 min), nous arrivons au terminal G puis un bus nous achemine au terminal E où je retrouve mes compagnons de voyage ainsi que notre guide, Tony, de la Pisciculture de la Croissière.
L'enregistrement fait, nous passons devant les détecteurs : les caméras, appareils photos, ordinateurs et autres sont vérifiés et nous voila, tous impatients devant un verre de bière en attendant le décollage.
L'avion, un Boeing 777 de la Japan Air Line, est complet. L'immense majorité des sièges sont occupés par des Japonais qui rentrent de leur séjour à Paris avec plein de cadeaux-souvenirs : le dépaysement est déjà là !
Nous avons de la chance d'être assis tout à l'avant du compartiment, ce qui nous permet de tendre les jambes, un confort appréciable que le vol dure 12 heures…
Le vol
Après un décollage en douceur et un rapide survol de la région Parisienne, l'avion prend la direction du Nord : le vol va passer par le Danemark, la Suède, le long des côtes Russe, au-dessus la Sibérie pour atteindre le Japon par le Nord.
Comme il faisait déjà nuit au décollage et que le dîner japonais remplissait bien l'estomac, c'est par un bon somme que commence le voyage, au moins pour ceux qui parviennent à s'adonner aux bras de Morphée. Comme j'avais une sacrée dette envers elle, je compte parmi ceux-là. Pour les autres, le voyage paraîtra beaucoup plus long…
Le ciel était devenu clair au-dessus de la Sibérie et j'ai passé la fin du voyage avec le nez collé sur le hublot pour admirer le paysage : les steppes désertiques, la mer du Japon et enfin le Japon avant l'atterrissage à Narita.
Après 10 heures de vol, c'est l'heure du petit-déjeuner japonais. C'est clair, nous y sommes. Désormais, et jusqu'au retour, tous les repas seront locaux… et avec baguettes, s'il vous plaît !
La douane japonaise
Les formalités d'entrée au Japon sont relativement simples. Il suffit de remplir deux formulaires en indiquant ses données personnelles, le motif du voyage, la somme d'argent dont on dispose ainsi que le nom et le téléphone d'une personne de contact dans le pays.
Il ne reste plus qu'à se faire scanner les yeux et les deux majeurs de chaque main, aux douaniers d'apposer quelques tampons sur le passeport et voila : nous sommes au Japon !
Après avoir récupéré nos bagages, nous prenons le bus en direction de l'ouest pour un trajet de 3h30. Destination : Isawa.
La ville de Tokio
Nous passons par Tokio sur une autoroute légèrement surélevée ce qui nous permet d'apercevoir la ville : immense, avec de temps en temps, des rues très étroites pleine de foule.
Nous atteignons la montagne avec ses sommets qui semblent découpés dans le ciel.
Nous voyageons depuis plus de 16 heures, mais avec le décalage horaire (8 heures d'avance) nous avons déja passé les 24 premières heures de notre séjour…
La soirée avec Toshio Sakai
C'est Michel Cappot, l'agent local de la Pisciculture de la Croissière, qui nous accueille à la descente du bus à Isawa pour nous conduire à l'hôtel.
Le temps de nous raffraîchir un peu et nous voilà confronté à une première agréable surprise. Alors que nous devions déjeuné avec Michel, c'est Toshio Sakai, l'un des plus grands éleveurs du Japon, et son fils qui nous invitent dans un restaurant japonais : le séjour débute sur les chapeaux de roue !
La première journée s'achève sur ce dîner mémorable. Une bonne nuit de sommeil dans un vrai lit, à rêver de koi, ne sera pas de trop pour nous remettre de nos émotions.
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