Tournée d'éleveurs de koi
Après une nuit tranquille, nous avons le choix entre un petit-déjeuner japonais ou occidental. Je décide d'opter pour le local que j'apprécie tout particulièrement : soupe, poisson, légumes à la vapeur, riz local (exquis) ! Avouez, que des p'tit dej comme ça, on en fait pas tous les jours chez nous !
A 8 h 30, Matcho (c'est son prénom, rien à voir avec son attitude envers la gente féminine), l'employé japonais de Michel Cappot vient nous chercher et nous partons pour notre première tournée dans la région.
L'éleveur Otzuka
Nous commençons par l'éleveur Otzuka, spécialisé dans les Asagi et Ginrin entre autres.
Comme chez tous les éleveurs de la région, nous devons passer par un bain de chaussure dans une solution de désinfection pour entrer dans les serres : la peur du KHV est une réalité bien présente.
La serre est petite et ne paie pas de mine, mais les Koi que nous voyons sont de bonne qualité. Après une première recherche de la perle rare, nous demandons à Otzuka de nous sortir quelques Asagi de 3 ans : si la qualité est là, le prix aussi, beaucoup trop élevé !
Nous sélectionnons des Asagi de 2 ans qui, de prime abord, ne nous paraissent pas prometteurs, mais Matcho nous explique qu'au contraire, ces Kois sont de très bonne qualité. Il nous explique ainsi qu'étant plus jeune, le pattern de ces kois n'est pas encore aussi évolué que celui de leurs aînés.
Pour un Asagi, les critères importants sont, comme toujours, d'abord le body, ensuite la couleur blanche de la tête, le maillage régulier et le rouge qui doit être présent sur les cotés, et ce, même de façon très discrète, car lui aussi va s'étendre au fur et à mesure du vieillissement du poisson. Le Fukurin pour sa part, n'apparaît vraiment que dans la troisième année du Koi.
Nous sélectionnons un Asagi présentant ces qualités, ainsi qu'un Kage Shiro Utsuri (un croissement d'Asagi et de Shiro Utsuri) dont les adultes que nous avons pu voir, présentaient des particularités intéressantes.
L'éleveur takaoka
800 mètres plus loin, nous arrivons chez le frère de Matcho : Taro Kataoka, éleveur de la Oya Koifarm. La serre est récente et présente un aspect très propre. Elle contient 7 bacs avec des Kois magnifiques.
Cet éleveur est une valeur montante dans le monde du Koi. Les Kois qu'il produit sont pleins d'avenir et offrent l'avantage d'être encore disponible à des prix encore abordables, ce qui ne sera plus le cas quand Taro Kataoka sera devenu une référence.
Nous y trouvons des Gosanke ainsi que des Asagi et surtout des Yamabuki fantastiques. Une sélection de quelques beaux spécimens est très rapidement faite : le body, le maillage de la peau, le fukurin, tout est là !
On peut le constater sur ces photographies, les serres de nos éleveurs se situent toujours dans un décor japonais typique à cette région.
Nous repartons pour les montagnes de la région du Yamagoshi. Nous rencontrons des paysages de rêve que nous aurons l'occasion de contempler lors d'une journée ensoleillée durant notre séjour. Pour l'heure, les estomacs étant creux, nous allons manger dans un petit restaurant perdu dans la montagne. Il ne paie pas de mine, mais sa nourriture est excellente.
Après un café en boite extrait d'un distributeur de boissons, nous nous rendons chez Shinoda, un éleveur spécialisé dans les Doitsu et les Hi utsuri.
L'éleveur Shinoda
Dès notre arrivée, nous remarquons un bac rempli de Koi de 4 ans et plus. Il contient des Hi Utsuri immenses et d'une qualité extraordinaire. Mais nous sommes ici pour des Doitsu et Tony va rapidement sélectionner 2 boites.
Les Tosais sont en préparation pour le printemps : ceux-là sont les seuls Kois qui mangent en hiver et ils ont faim !
Comme nous voulons encore visiter l'éleveur Kuniyasu, spécilalisé dans les Goshigi et les Doitsu Sanke et Showa, avant qu'il ne fasse trop sombre, nous quittons rapidement les lieux.
Sur place, nous repérons 2 magnifiques Doitsu Ochiba Shigure qui se retrouvent rapidement dans un bac pour une inspection plus poussée. Ils sont vraiment très beau et quand nous demandons le prix, l'éleveur nous annonce que si nous en prenons un, il nous offre l'autre en raison d'une blessure cicatrisée dont on ne voit plus trace. Un détail insupportable pour lui, qui rend le koi imparfait, donc non vendable…
L'affaire est vite règlée : les Koi sont achetés avec deux autres Doitsu Showa de toute beauté !
En repartant, nous nous arrêtons devant un petit temple que nous avions repéré, pour faire quelques photos avant la nuit.
Nous retournons à l'hôtel pour nous reposer un peu avant de nous retrouver pour un dîner dans un autre restaurant japonais, lui aussi très bon.
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