L'éleveur de koi Yamagoshi
Une visite dans la région du Yamagoshi, chez l'éleveur Yagenji, spécialisé dans les Kohaku et Shiro Utsuri, est au programme de la journée qui commence avec un beau rayon de soleil.
L'éleveur Yagenji
A peine arrivés sur place, nous apercevons des bacs extérieurs remplis de Kois en tous genres, tous bien gros ! Ils s'agit des géniteurs de l'éleveurs. Ils attendent sagement que les bacs des serres intérieures soient vides, après les ventes d'automne, pour rentrer se mettre au chaud pour l'hiver.
Une attente qui ne sera plus bien longue, car à l'intérieur, quasiment tous les kois ont trouvé preneur. Heureusement, il en reste quelques-uns qui méritent le détour. Il s'agit de magnifiques Shiro Utsuri et Kohaku de 2 ans ainsi qu'un gros Kohaku de 4 ans qui font partie du lot d'achat.
L'éleveur est vraiment sympa et nous sert café et chocolat tout en discutant de la qualité de ses Kois. Ses bacs sont propres et ses kois de qualité, on le catégorisera dans les bons éleveurs.
La sélection faite, nous nous rendons devant le bac des géniteurs pour essayer de retrouver les parents des Kois que nous avons retenus. Rien à redire, si les enfants ressemblent à leurs parents, notre choix aura été excellent !
La région du Mushigame
Nous repartons vers 11 h pour monter dans la montagne de la région du Mushigame, qui correspond bien à l'image que l'on se fait de Niagata avec ses vallées parsemées de petits étangs en étage.
La pause photo s'impose. Et nous voilà à partir dans toutes les directions, les appareils photos en bandoulière. Mais après un moment d'euphorie, le calme, le silence et la sérénité de ce lieu s'impose à nous. Je suis au sommet d'un cirque de 300° et j'embrasse un panorama magnifique ! C'est aussi ça, une visite au Japon !
Vue de la région du Mushigame en hiver : nous ne sommes pas loin de la mer du Japon et les précipitations peuvent être importantes, amenant des mètres de neige en 24 heures (archive).
Les taureaux de combat
Les taureaux font parti de la vie des Japonais dans cette région et dès le mois de novembre, les éleveurs japonais de taureaux mesurent les qualités de leurs bêtes en organisant des combats de taureaux qui n'ont rien à voir avec la boucherie de chez nous : 2 taureaux sont introduits dans une arène, se menacent et s'opposent front contre front. Celui qui recule a perdu. Ça rappelle un peu les combats de Sumos.
L'éleveur qui gagne avec son taureau est aussi fier que s'il avait gagné un concours avec ses Kois !
Nous redescendons vers la ville pour un petit repas dans un self. Sur le retour nous sommes attirés par un petit jardin situé juste à côté d'une ferme de taureaux. Ce type de jardin est très courant au Japon.
Aprés un repas frugal, nous faisons une halte dans un tout petit magasin de matériel dédié au Koi, une véritable caverne d'Ali Baba, pas très technique certes, mais avec de nombreux livres, des drapeaux, des tasses ou des filets à sélection, etc..
Ce petit shop est implanté juste à côté d'une aire en pierres taillées et posées de façon à former des bacs. Matcho nous explique alors, qu'il y a quelques années, ces bacs étaient remplis à l'automne et que les éleveurs y apportaient leurs Kois dans des sacs en plastique, en vu de les vendre.
Matcho nous informe qu'il a réussi à joindre l'éleveur Oofuchi, qui, le matin même, vidait un mudpond de Tosais et qu'il nous attend.
Les serres d'Oofuchi
Oofuchi se trouve au sommet d'un bassin versant. Un avantage qui lui permet d'avoir une filtration très rudimentaire puisque compensée par un changement d'eau continu. L'eau étant cependant très peu minéralisée, tous ses bacs de filtrations sont remplis de coquilles d'huitres.
Il ne reste plus beaucoup de Kois, mais nous trouvons quand même quelques pièces de qualité dans les Kujaku, Doitsu Kujaku, Kumunryu et Hariwake.
Devinez ce que deviennent les Tosais non sélectionnés ?
Oofuchi, leur a trouvé deux destinés : ce gentil petit minou est servi régulièrement ou ils sont cuits et resservis comme nourriture !
Ceux sélectionnés font un passage à l'étroit dans un sac plastique et repartent dans une serre chauffée où ils seront nourris pendant l'hiver.
L'éleveur Hosokai
Comme il nous reste un peu de temps avant la nuit, nous en profitons pour faire un saut chez l'éleveur Hosokai, ou plutôt les éleveurs Hosokai, car ils sont deux jeunes frères à avoir repris la ferme.
Ils sont spécialisés dans les Asagi, les Shiro, les Ginrin, les Goshigi, mais sont expert dans une variété bien précise : les Goshigi-Shigure dont le béni est orange/marron.
Leur ferme est implanté dans un secteur isolé mais très joli. Leurs bacs sont propres et bien entretenus. On note, comme souvent, la présence de sac de sel (made in China cette fois).
Voilà, la journée a été bien remplie. Nous dînons, comme à l'habitude, dans un restaurant chinois, en discutant des achats de la journée. Une discussion qui s'achèvera plus tard au bar de l'hôtel, autour d'une bonne bouteille de vin français qui s'était glissée dans nos bagages avant de partir.
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