ikéage chez Yamazaki
Mercredi 25 novembre. Dernier jour à Ojia. Nous allons assister à l'ikéage chez Yamazaki et passer chez Tzuna sur le chemin de la gare.
En partant le matin, nous assistons à la mise en route du système de déneigement de la ville de Ojia : des duses implantées un peu partout sur la chaussée laissent de l'eau innonder la route. En effet, s'il peut neiger des mètres en une nuit, les températures descendent très rarement sous zéro. Ainsi, grâce à ce système impensable chez nous où il gèle, les rues restent dégagées de la neige.
L'Ikéage chez Yamazaki
Ce matin, nous nous rendons chez l'éleveur Yamazaki qui vide l'un de ces mudponds et qui nous a cordialement invité pour y assister. L'éleveur et son employé nous ont attendu pour commencer. Le bassin mesure 40 mètres de long et 10 de large. Il contient 450 Nissais Purachina et Hariwake qui avaient 13 cm au printemps.
Les deux Japonais travaillent tranquillement sans se parler (mais en téléphonant). Ils placent un filet sur la largeur du bassin et le tirent lentement vers nous, puis ils remontent le bas du filet lesté pour faire 2 poches.
La pêche commence alors en même temps qu'une sélection. Les Tategois qui dans un sac plastique et le reste dans un autre sac. Dès qu'un sac contient 30 Kois, il est remonté et les poissons versés dans le bac sur la camionnette. Il ne reste plus qu'à poser un petit caillou à côté du bac (chaque caillou pour 30 Kois). Au bout d'une heure, tout est fini, les 450 Kois sont présents à l'appel et mesure désormais environ 40 cm !
L'hermite Tzuna
Nous passons encore chez l'éleveur Tzuna dont la ferme n'est qu'à quelques encablures. Hélas ! Comme cela arrive souvent, il n'y a pas un chat, mais la serre est ouverte à qui le souhaite. Nous entrons donc et faisons une sélection en nous servant des filets, bols et épuisettes présents.
Après 3/4 heure l'éleveur arrive. Je comprends alors pourquoi on l'appelle "L'Hermite"…
Il est vraiment très zen pour ne pas dire autre chose. La discussion sur le prix de la sélection est vite faite et juste au moment de partir le facteur arrive et remet une lettre à Tzuna qui l'ouvre fébrilement… Son visage se fend d'un grand sourire, car la lettre contient les résultats négatifs des tests KHV de sa serre. A la façon d'ouvrir la lettre, je me dis que sa "zénitude" (d'autre invente bien la "bravitude" quand il sont en Chine) n'est peut-être qu'une façade…
Le Shinkansen
Voila, le voyage touche à sa fin. Nous partons pour Nagaoka prendre le Shinkansen (TGV japonais) pour Tokio. La femme de Michel Cappot nous dépose à la gare où nous prenons un repas au buffet avant de nous rendre sur le quai.
Comme nous avons pris le soin de réserver nos places, il nous faut nous positionner sur des marques dessinées à même le sol du quai, qui indiquent le numéro du wagon. Bien entendu, quand le train arrive en gare, le wagon correspondant au numéro est au centimètre près positionné en face de son numéro… incroyables ces Japonais !
Nous embarquons dans un train à deux étages et c'est parti ! Comme nous sommes installés dans la partie supérieure du wagon, nous pouvons profiter du paysage magnifique d'autant que la météo nous est favorable, comme durant tout le séjour d'ailleurs.
Arrivée à Tokyo. Comment décrire cette gare ? Peut-être que l'image d'une immense ruche dans laquelle les abeilles sont remplacées par des humains conviendrait bien. Ça va dans tous les sens, mais à la différence de chez nous, on ne ressent aucun énervement. Les indications pour trouver la correspondance sont disponibles en japonais et en anglais et ne nous pose aucun problème.
Après vingt minutes d'attente, nous prenons le train en direction de Narita. A destination, nous effectuons un dernier voyage en bus jusqu'à l'hôtel où nous passerons notre dernière nuit au Japon.
Le soir nous mangeons dans un des restaurants de l'hôtel et une des serveuses nous parle en français : c'est la fille d'un pilote français et d'une Japonaise.
Retour en France
Après une bonne nuit de repos, départ pour l'aéroport où nous retrouvons… la police. Tout véhicule qui entre dans la zone est vérifié avec contrôle des papiers. Nous remarquons alors qu'en dehors de cette zone, nous n'avons pas vu un seul policier durant tout notre séjour.
Encore quelques achats dans les boutiques Duty Free et c'est l'embarquement.
Adieu Japon ! Je reviendrais, je te le promets !
Durant le voyage retour dans l'avion, j'ai passé mon temps à regarder des films pour éviter de dormir afin d'être bien fatigué à l'arrivée et récupérer rapidement du décalage horaire.
A Roissy, un bon coup de vent rend l'atterrisage quelque peu acrobatique. Après une première pose des roues, l'avion a basculé sur le côté, sans doute en raison d'un vent de travers, au point que la cabine penchait à presque 45°. Pas de quoi impressionner le pilote qui a rapidement repris les choses en main, mais suffisament mouvementé pour réveiler ceux qui dormaient encore…
Une fois les bagages récupérés, je dois encore attendre deux heures pour le vol vers Bâle/Mulhouse. Je replonge dans notre civilisation occidentale… des gens désagréables, des serveurs que l'on dérange quand on passe commande, la cohut, etc..
Une routine qu'il est finalement difficile de retrouver après un voyage au Japon… c'est dur !
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